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Contrat, coûts, rentabilité : tout savoir sur la création d’entreprise en franchise

La création d'une franchise

Les informations contenues dans ce document sont exclusivement de nature générale et non exhaustive. Le contenu est proposé à titre informatif. Il ne constitue en aucun cas un conseil de la part de Société Générale ou de Société Générale Factoring. Il ne peut se substituer au conseil personnalisé dispensé par un professionnel qui vous présentera une solution adaptée à votre situation personnelle.

Avec plus de 2 000 enseignes et près de 90 milliards d’euros de chiffre d’affaires global, la franchise pèse lourd en France1. Ce modèle d’affaires permet de créer son entreprise en bénéficiant d’un concept éprouvé, d’une marque reconnue et d’un accompagnement complet. Tour d’horizon de ses fondamentaux, de son coût, mais aussi des obligations du franchiseur et du franchisé.

Quitter son emploi pour devenir entrepreneur est le rêve de nombreux Français : selon une étude OpinionWay2, près d’un salarié sur deux envisage une reconversion professionnelle en 2025. Parmi eux, 22 % plébiscitent la création en franchise, devant la reprise d’entreprise (13 %) ou la création d’une start-up (9 %). Avec Franchise Expo Paris, le plus grand salon au monde dédié à la franchise, le mois de mars met en lumière ce mode de création d’entreprise.

Comment fonctionne une franchise ?

La franchise est un modèle sécurisant pour un entrepreneur, car elle permet de bénéficier de la force d’un réseau tout en conservant son indépendance. Ce mode de création d’entreprise repose sur trois piliers :

  • Un concept éprouvé : pour créer un réseau de franchise, le franchiseur doit avoir testé son concept sur au moins un site, appelé site pilote3, et suffisamment longtemps pour pouvoir vérifier la rentabilité du concept, et son caractère reproductible.
  • Une marque reconnue : le franchisé bénéficie d’une notoriété grâce à l’existence des autres points de vente du réseau, qu’il s’agisse de celles détenues en propre par le franchiseur, ou par d’autres franchisés. En 2023, un réseau de franchise comptait en moyenne 45 points de vente2.
  • Un accompagnement complet : la franchise repose sur le transfert du savoir-faire du franchiseur vers le franchisé. Ce savoir-faire doit être secret, c’est-à-dire difficilement accessible à une personne en dehors du réseau, substantiel, en procurant un avantage concurrentiel au franchisé, et identifié, donc transmissible.

Quelles sont les obligations du franchiseur ?

Au moins 20 jours avant la signature du contrat de franchise, le franchiseur doit fournir au franchisé un document d'information précontractuelle (DIP) pour lui permettre de prendre une décision éclairée, c'est-à-dire en connaissance de cause.

La franchise est formalisée par la signature d’un contrat de franchise entre deux parties : le franchisé et le franchiseur, qui ont chacun des droits et devoirs4.

La première obligation du franchiseur est de fournir la marque et le savoir-faire au franchisé. Pour ce faire, il partage au franchisé les éléments distinctifs de son enseigne. Les éléments comme la décoration du point de vente ou le logo en font partie, de même que les méthodes de travail propres au réseau, compilées dans un manuel opératoire et transmises par le biais d’une formation initiale.

Au-delà de cette formation, le franchiseur doit assistance au franchisé tout au long de son contrat : au démarrage, pendant l’exploitation et en cas de difficultés.

Lors de la signature du contrat, le franchisé bénéficie également d’une clause d'exclusivité territoriale qui doit être respectée par le franchiseur. Celle-ci lui garantit l’exclusivité de l’exploitation de la marque sur une zone spécifique.

Quelles sont les responsabilités du franchisé ?

Le premier devoir du franchisé est de bien gérer ses affaires : bien qu’il bénéficie de la force d’un réseau, il reste un chef d’entreprise ! C’est à lui de faire sa comptabilité, de manager ses équipes et de piloter son entreprise au quotidien.

Devenir franchisé, c’est aussi respecter le concept du franchiseur. En rejoignant un réseau de franchise, le franchisé accepte de se plier aux exigences d’homogénéité du réseau et d’adopter entièrement le concept éprouvé par le franchiseur.

Enfin, le franchisé doit respecter ses obligations contractuelles. En signant un contrat de franchise, il s’engage notamment à s’acquitter de différents frais liés au réseau. Le franchisé a également un devoir de loyauté : il doit respecter une obligation de non-concurrence, qui s’applique pendant la durée du contrat et doit être circonscrite à une zone géographique déterminée. Certains franchiseurs demandent également la signature d’une clause de non-concurrence post-contractuelle, qui doit respecter des conditions strictes3.

Combien coûte une franchise ?

La création d’une entreprise en franchise nécessite un investissement financier. Les différents volets de cet investissement sont détaillés dans le document d’information précontractuel (DIP), que le franchiseur doit fournir au moins 20 jours avant la signature du contrat de franchise. S’ils varient d’un réseau à l’autre, ils sont généralement divisés en trois grandes catégories :

  • Le droit d’entrée : il est payé au franchiseur pour intégrer le réseau, et peut aller de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers d’euros, selon les enseignes. Il est, par exemple, de 20 000 € pour un centre automobile Feu Vert, ou de 30 000 € pour une boulangerie Brioche Dorée.
  • L’investissement initial : il s’agit de la somme nécessaire pour créer son entreprise, incluant l’achat ou la location du local, les travaux, les stocks nécessaires au lancement... Il est souvent demandé au franchisé de fournir un apport personnel, dont le montant peut grandement varier selon le concept, le secteur d’activité et sa situation personnelle. Cet apport est généralement compris entre 20 et 30 % de l’investissement. Sous condition d’acceptation, le dispositif d’accompagnement que SG propose aux futurs franchisés peut couvrir cet investissement initial, ainsi que le financement du droit d’entrée. Pour plus d’informations et dépôt d’une demande de financement, nous vous conseillons de vous rapprocher du pôle Franchise SG.
  • Les redevances : le franchisé paye des redevances sur son chiffre d’affaires pour financer le soutien opérationnel du réseau. De nombreux réseaux mettent également en place une redevance liée à la communication et au marketing. Ces redevances prennent généralement la forme d’un pourcentage du chiffre d’affaires, qui varie, selon les enseignes, entre 2 % et 8 % pour la redevance d’exploitation, et entre 1 % et 2 % pour la redevance de communication.

Pour créer un réseau, le franchiseur doit prouver la rentabilité de son concept de franchise. Mais charge au franchisé de réaliser sa propre étude de marché pour vérifier la rentabilité de son point de vente.

1Indicateurs clés de la franchise : de solides performances confirmées en 2023, Fédération française de la franchise

2 « Les salariés et la reconversion professionnelle – entre tentation et inquiétudes », Sondage OpinionWay pour Fédération Française de la Franchise, novembre 2024

3 La franchise c’est quoi ?, Fédération française de la franchise

4 Obligations du franchisé et du franchiseur dans le réseau de franchise, Entreprendre.Service-Public.fr