Vous souhaitez avoir des associés ? Dans ce cas, vous n’avez d’autre choix que d’opter pour la création d’une société. Quel que soit le statut juridique que vous choisissiez, vos obligations seront généralement plus complexes et nombreuses qu’en entreprise individuelle. En comparaison des entrepreneurs individuels, votre patrimoine personnel sera en revanche mieux protégé. La création d’une société facilitera également l’embauche éventuelle de salariés, dans la mesure où l’entreprise individuelle ne s’y prête pas vraiment. C’est tout particulièrement vrai pour la micro-entreprise, dont le plafond de chiffre d’affaires est un frein important au recrutement.
1. La société à responsabilité limitée (SARL)
La SARL fonctionne selon le même principe que l’EURL, à la différence près qu’elle doit compter au moins 2 associés. Forme juridique la plus répandue pour les sociétés, elle prévoit une liberté dans le montant du capital social, limite la responsabilité de l'entrepreneur à son apport et permet - sous certaines conditions - d'opter pour une imposition sur le revenu.
En revanche, la SARL présente l'inconvénient d'affilier l'entrepreneur au régime des travailleurs indépendants (s'il est majoritaire). De plus, sa lourdeur administrative ne se prête pas forcément aux entreprises de taille modeste et les charges sociales à assumer peuvent se révéler importantes.
2. La société anonyme (SA)
La société anonyme se prête principalement aux grandes entreprises, dans la mesure où il faut au minimum 2 associés et un capital social d'au moins 37 000 €. De plus, elle doit être dirigée par un conseil de surveillance avec un directoire ou un conseil d'administration avec un PDG.
Malgré tout, cette forme juridique peut être adaptée si vous prévoyez une très forte activité et que votre projet nécessite d'importants investissements. Elle est en effet gage de crédibilité auprès des diverses parties-prenantes (banques, clients, fournisseurs, etc.) et permet de faire entrer des actionnaires au capital de l'entreprise.
3. La société par actions simplifiée (SAS)
La SAS repose sur le même fonctionnement que la SASU, à la différence près qu'elle doit compter a minima 2 associés. Relativement souple dans son fonctionnement, cette forme juridique offre la liberté du montant du capital social, est ouverte à toutes les activités et vous fait bénéficier du statut de salarié assimilé.
Comme pour la plupart des sociétés, la gestion administrative d'une SAS est complexe, notamment pour la rédaction des statuts et la gestion comptable. De plus, elle est peu adaptée aux projets d'entreprise familiale et exige de s'acquitter de charges sociales relativement élevées.
4. La société en nom collectif (SNC)
Comptant au minimum 2 associés, la SNC permet de choisir le montant du capital social, peut être créée relativement facilement, limite les possibilités de cession de parts et offre des contraintes administratives réduites.
Le principal inconvénient de la SNC réside dans la responsabilité illimitée des associés, ces derniers étant indéfiniment solidaires des dettes sociales. De plus, son régime fiscal est relativement défavorable, elle octroie le statut de travailleur non salarié et elle n'est pas ouverte à toutes les activités (sont notamment exclues les professions juridiques, judiciaires et de la santé).